LE CHATEAU DE THIEMBRONNE

Pour tous les Thiembronnais, le Gros Tison c'est la rue du château, voire le château lui-même qui domine encore aujourd'hui le village. La légende rapporte qu'un des seigneurs de Thiembronne, fait prisonnier à la bataille d'Azincourt, demeura en captivité durant plusieurs années. A son retour au château, son absence ayant été si longue, il aurait dit-on trouvé un arbuste poussé dans la cheminée de sa demeure. Dès lors, on aurait appelé le château le gros tison.

 

Le château appartenait à Monsieur Moleux de Boulogne, et accueillit un temps la classe de l'école des filles, jusqu'en 1843, où le château fut vendu à Isidore François. On suppose que la reconstruction du château, qui est celui que l'on peut observer aujourd'hui, date de cette époque, du milieu du XIXe siècle.

 

Le logis construit en pierre et brique, doté de trois niveaux présente un avant-corps saillant à trois pans. Les ouvertures du pan central sont surmontées de frontons et le toit en croupe est percé d'un oculus. La toiture à la française, abritant le troisième niveau sous combles, repose sur une corniche en pierre ornée d'entrelacs, et comprend des mansardes à fronton en demi-lune. Une tour carrée coiffée d'un toit embrasé, percée de fausses meurtrières, est accolée au corps de logis, lui conférant un air davantage « aristocratique ».

 

 

La multiplicité des toitures ornées de faitières de plomb, et l'utilisation de la pierre comme parement des angles et ouvertures, sont caractéristiques des demeures, très souvent composites, bâties dans la seconde moitié du XIXe siècle. En revanche, le parc, devenu phénomène de mode à partir du Second Empire (1852-1870), était ici peu aménagé.